Mémoire gemmologique

Le jade : importance et modes d’identification

Françoise Li-de Vries                                                                                                                                                                                                                              Décembre 2017                                                                                                                                                                                                                                                               Projet de diplôme            Le jade : importance et modes d’identification 

SOMMAIRE

Introduction

Première partie : Définition et importance du jade

  • Contexte historique
  • Caractéristiques minéralogiques du jade jadéite et du jade néphrite
  • Critères de qualités du jade Sources

Deuxième partie : Modes d’identification du jade

  • Classification des jades de type A, B, C
  • Tests classiques d’identification
  • Tests de laboratoire

Conclusion

Introduction 

Quasiment inconnu en Europe jusqu’au XIXe siècle, le jade était souvent confondu avec les variétés de quartz jaspe et calcédoine. Les Espagnols, qui l’importèrent d’Amérique, l’appelaient «piedra de ijada » (« pierre de reins » ou « pierre de flanc »). Le mot français qui en découla devient « pierre de l’éjade », puis, par déformation, jade, qui apparaît pour la première fois dans le Dictionnaire général en 1667. On trouve les premiers objets en jade au Néolithique, (env. 5000-7000av. JC)

En Chine et également en Corée, bien plus qu’une gemme rare, le jade symbolise le pouvoir et un statut social supérieur, ainsi que la vertu. En outre, le jade, «pierre du Ciel », était utilisé comme un moyen de connecter le ciel et la terre, à travers des objets funéraires, tels que des urnes, ou des petites sculptures qui étaient placées près des défunts pour éloigner le mal et immortaliser leur âme. Les disques percés représentent le ciel, le bi.

Nous aborderons dans ce travail une première partie consacrée à la définition et à l’importance du jade, le contexte historique, les caractéristiques minéralogiques, ses critères de qualité, et enfin ses sources. Nous ne parlerons pas ici du jade des tribus Maori, pourtant essentiel à leur culture. Une deuxième partie détaillera les modes d’identification du jade, avec la classification des types de jade A, B et C, les tests d’identification classiques et de laboratoire.

Crown, Silla kingdom, second half of 5th century, gold and jade, excavated from the north mound of Hwangnam Daechong Tomb, 10 3/4″ / 27.3 cm high (Gyeongju National Museum, Korea, National Treasure 191

FICHES TECHNIQUES DU JADE

JADE JADEITE

Groupe / famille : Pyroxène Classe chimique : Silicate Formule Chimique : Na(Al,Fe3+)Si2O6 Composition : Silicate de sodium, aluminium et fer Système cristallin : monoclinique Caractère optique : B+ Dureté : 7 Densité : 3,30 à 3,36 Indice de réfraction : 1,650 à 1,666 Biréfringence : 0,010 à 0,016 Couleur : Transparence : Rareté, brut : Rareté, taillé :

JADE NEPHRITE

Groupe / famille : Amphibole Classe chimique : Silicate Formule Chimique : Ca2(Mg,Fe2+)5Si8O22(OH)2 Composition : Silicate hydroxylé de calcium, magnésium et fer Système cristallin : monoclinique Caractère optique : B- Dureté : 6,5 Densité : 2,95 à 3,10 Indice de réfraction : 1,610 à 1,660 Biréfringence : 0,024 à 0,027 Couleur : Transparence : Rareté, brut : Rareté, taillé : (Gemmo.eu)

Première partie : Définition du jade

Contexte historique

En chinois, le jade, yu, 玉, signifie « beau, précieux, trésor ». La fascination des Chinois pour le jade tient dans la rareté et la grande durabilité (ténacité très forte) de ce minéral qui symbolise aussi bien le pouvoir spirituel que temporel. Dans sa description du jade, Confucius (551 av. JC- 479 av. JC) donnait déjà les caractéristiques physiques qu’on lui observe encore aujourd’hui : « Le jade est doux et agréable…il a une texture fine mais il est solide…bien qu’il ait des bords et des coins, il n’est pas tranchant…

Bien que le jade soit gracieux, ses imperfections sont également évidentes… En outre, la couleur du jade peut être vue sous tous les angles. » Le jade jadéite, en raison de la gamme étendue de ses couleurs, est utilisé sur des bijoux, alors que le jade néphrite sera davantage présent sur des objets décoratifs, sculptures, ou sur des armes. C’est en 1863 que la distinction entre le jade jadéite et le jade néphrite a été déterminée par AugustinAlexis Damour.

Il présente à l’Académie des Sciences en janvier 1863 une analyse chimique des deux types de jade et arrive à la conclusion suivante : « D’après ce qui vient d’être exposé, je pense qu’il y a lieu de classer le jade vert comme espèce à part, en le rattachant à la famille des Wernérites. Je propose de lui donner le nom de Jadéite pour le distinguer ainsi du jade blanc qui reste uni à la famille des Amphiboles. » Le jade blanc correspond au jade néphrite, tels que vases, coupes, manches de poignard, bracelets etc… » et « rattaché à la famille des Amphiboles et particulièrement à l’espèce désignée sous le nom de trémolite. »

Jade ancien bi de la période néolithique (Christie’s)

Caractéristiques minéralogiques du jade Le jade jadéite est un silicate de sodium et d’aluminium : NaAl(SiO 3) 2 et le jade néphrite un silicate hydroxydé de calcium et de magnésium ou de fer Ca2 (Mg, Fe) 5 (OH, FSi4011) 2. Bien qu’il soit acquis que le jadéite appartienne au groupe des pyroxènes et le néphrite à celui des amphiboles, il peut apparaître des points de confusion lors de l’analyse stricte des deux types de gemmes.

Le néphrite est une combinaison de deux amphiboles distincts. L’actinolite (silicate de calcium et magnésium ferreux) forme avec la trémolite (silicate de calcium et magnésium) le type néphrite fibreux. Par conséquent, le jade néphrite n’est pas classé comme espèce minérale, mais comme une variété d’actinolite-trémolite. Le jade jadéite possède une composition chimique complexe. Comme défini par Augustin Damour, le jade jadéite est un minéral séparé et distinct de la néphrite, un silicate de sodium et d’aluminium : NaAl(SiO3) 2.

La jadéite se rapproche par sa structure d’autres minéraux du groupe des pyroxènes, et contient parfois de fortes concentrations de diopside ou d’acmite. De tels spécimens seront toutefois qualifiés de jadéite si les propriétés gemmologiques ne sont pas altérées de manière significative : Indice de réfraction, densité, spectre optique et dureté. Lorsque les données gemmologiques sont modifiées au-delà de taux significatifs pour conserver l’appellation « jadéite », le matériau sera appelé « diopside-jadéite ».

La structure des matériaux jadéite et néphrite est également déterminante pour les distinguer : alors que pour les deux gemmes, la structure doit être dure, composée de grains fins et compacte, (cf sa grande ténacité) si les fibres sont parallèles entre elles et non comme « verrouillées » entre elles, il ne peut d’agir de néphrite mais de jadéite.

Critères de qualité du jade

(GIA)

La couleur

  • Le vert est la couleur la plus connue du jade. Cependant il existe également en rouge orangé, noir, lavande, ou bleuté. Le jade impérial, dont la couleur et la transparence se rapprochent de celles de l’émeraude, est le plus rare, et le plus imité. Les éléments trace sont à l’origine de la couleur dans le jade : par exemple la couleur verte vient de l’élément chrome (Cr), le jaune et le jaune-vert du fer (Fe). La couleur lavande est attribuée au manganèse (Mn).
  • Le néphrite n’existe pas dans les mêmes teintes que le jadéite : les nuances iront du vert clair au vert très foncé, en passant par des teintes de jaune, brun, gris (« chicken bone »), blanc (jade « mutton fat ») et noir. Le fer est à l’origine des teintes brunes, jaunes et vertes (bien que cette dernière couleur puisse contenir des traces de chrome) La concentration en fer des jades néphrite blanc et gris est minime en comparaison avec les teintes vertes.
  • La transparence du jade va d’opaque à translucide ou semi-transparent, qui représente la qualité la plus rare. Dans les cas de gemme exceptionnelle, le test de « see-through » peut être réalisé.

Sa texture peut être définie comme étant en gros grain, moyen grain, ou petit grain.

-Gros grain : la taille des cristaux visible à l’œil nu est supérieure à 2 mm : le matériau est opaque

-Moyen grain : la taille des cristaux visible à l’œil nu est comprise entre 1 et 2 mm : le matériau est entre opaque et translucide

-Petit grain : la taille des cristaux visible à l’œil nu est comprise entre 1 mm et 0,5 mm : le matériau est translucide à transparent -Structure cryptocristalline : la taille des cristaux est inférieure à 1 mm : le jade est quasi transparent.

  • La taille est également primordiale : les meilleurs jades jadéite sont taillés en cabochons ou en perles. En ce qui concerne l’unité de mesure, le jade est habituellement mesuré en millimètres.

A)

Sources

Le jade jadéite se caractérise par son extrême rareté. On en trouve au Guatemala, près de la vallée de Motagua, dans la préfecture de Niigata au Japon, à Itmurundy au Kazakhstan, en Russie, principalement dans l’Oural polaire, en Californie aux Etats Unis, dans des filons de serpentine, à New Indria. En 2002, un gisement a été découvert en Italie dans les Alpes occidentales. Mais c’est au Myanmar, dans l’état de Kachin, que se trouve le gisement le plus important, le « Jade Tract », ou « Route du Jade ».

Le principal gisement est celui de Hpakan. La production de jade jadéite au Myanmar est en constante augmentation, en réponse à la demande exponentielle du marché chinois. Cependant, la prise en compte récente des données environnementales et éthiques liées à l’extraction du jade par les nations occidentales a mené à des sanctions du gouvernement birman. Il est à noter que la Chine n’a pas pris part à ces sanctions internationales. Il semblerait donc que le nombre de licences autorisant l’exploitation des mines soit en stagnation. Les gisements de jade néphrite sont situés en Chine, en Russie, en Nouvelle Zélande et au Canada.

Deuxième Partie : Modes d’identification du jade

La classification des différents types de jade a été déterminée à Hong Kong à l’usage du commerce du jade dans les années 1980. Elle s’attache uniquement au jade jadéite, fei cui. Les « Standard methods for testing fei cui », (2006), détermine quatre types de jade jadéite :

1- Type A : jade jadéite naturel n’ayant pas subi de traitement. La surface peut comporter un revêtement de cire, pour en améliorer l’éclat, mais cela n’est pas considéré comme un traitement.

2- Type B : jade jadéite ayant subi une imprégnation de résine pour en améliorer la transparence, et un traitement chimique, blanchiment le plus souvent. L’éclat obtenu va progressivement disparaître avec le temps. Les jades B ne résistent pas à la chaleur ni à la pression.

3-Type C : jade jadéite qui a été teinté par un colorant. Ce traitement n’est pas durable dans le temps.

4-Type B+C teinté : jade jadéite traité par des produits chimiques blanchissants, imprégné de résine et Notons la notion de jade D, apparue plus tardivement et non citée par les organismes de gemmologie officiels. Il s’agit d’un assemblage de jadéite naturelle et d’un doublet. Cette catégorie est très peu commune néanmoins.

Tests d’identification classiques

Les tests classiques vont permettre de distinguer le jade jadéite de ses imitations, mais aussi de détecter les différents traitements du jade jadéite, qu’il s’agisse de teinture ou d’imprégnation.

Les tests classiques :

Loupe 10x

Microscope en lumières réfléchie et transmise

Le polariscope

Le réfractomètre

La densité

La cabine UV

Le filtre Chelsea

Observation à l’œil nu

On peut évaluer l’apparence générale de la pierre, sa couleur, son éclat, sa transparence. Les structures en grain moyen et gros sont visibles.

Loupe 10X

Cet instrument permet d’observer l’éclat, la couleur, la taille et dans une moindre mesure la structure polycristalline en grains plus ou moins fins du spécimen.

Observation au microscope en lumière réfléchie et en lumière transmise

Au microscope on peut approfondir l’observation de l’état de surface en lumière réfléchie, de la couleur et avoir une idée assez précise du type de jade en présence, A, B ou C. On peut, par exemple, observer une surface dite en « peau d’orange », « aile de mouche », « trous de sable », « toile d’araignée ». L’observation en lumière transmise permet, si la pierre est suffisamment translucide, d’observer la qualité de la structure interne du spécimen, en particulier en grain fin.

Polariscope

On observera que la pierre reste éclairée sur la rotation à 360°, la pierre étant polycristalline.

Réfractomètre 

L’indice de réfraction se situe entre 1, 64 à 1,68 pour le jade jadéite, et à 1, 62 pour le jade néphrite. La plupart du temps, compte tenu de la taille des spécimens, en cabochons ou en perles, on effectuera une lecture cabochon. Sur les autres types de tailles on prendra soin de choisir la face la mieux polie possible. Généralement pas de biréfringence, la gemme étant polycristalline.

Densité

La densité du jade jadéite est comprise entre 3,30 et 3,36, celle du jade néphrite entre 2,81 et 3,1. Pour mesurer la densité, on peut opter pour la balance hydrostatique, en appliquant la formule suivante : D = Mair / (Mair – Meau) La densité peut également être déterminée à l’aide d’une liqueur dense de densité comparable à celle du spécimen testé. Pour le jade jadéite on peut avoir recours au di-iodure de méthylène, dont la densité est de 3,30 à 3,40 et plus.

Pour le jade néphrite le bromoforme dilué ou pur se rapprochera le plus de sa densité avec des valeurs comprises entre 2,85 à 3,30. On immerge le spécimen dans la liqueur jusqu’à observer un point de suspension entre la flottaison et la coulée lente. Cette méthode, bien que moins précise que la pesée hydrostatique, permet d’une part de comparer des densités sur le terrain, et de plusieurs spécimens en même temps, ainsi que les spécimens de grande taille.

Filtre Chelsea

Les résultats ne constituent pas un résultat fiable mais permettent de compléter d’autres observations. -jadéite verte type A : vert éteint ou rougit s’il contient du chrome. Le jade impérial, chromifère, rougit également. – jadéite verte teinte type C: parfois nuance rose ou rouge

Cabine UV

UV longs (365 nm) Jades verts Lavande Blanche Vert clair : inerte à rouge sombre : rouge brun pour les pierres non traitées : jaune faible : blanc faible Jades de couleur foncée : généralement inertes Jadéite B orange. : fluorescence bleue fréquente aux U.V. longs. La couleur lavande peut apparaître

UV courts (264 nm) : mêmes observations que pour les UVL, mais plus faibles

Spectroscope à main à réseau de diffraction

On observe en général une bande dans le bleu-violet à 437 nanomètres (nm) indiquant la présence de Fe 3+. (Fig 2).

-Jades de différentes couleurs pâles : fine raie dans le bleu-violet

-Jades translucides « non verts » : lignes d’absorption à 437 et 690 nm

– Jades verts :  une raie ou deux dans le rouge venant de la présence du chrome, et parfois d’autres raies fines dans le bleu (parfois difficiles à observer en raison d’une forte absorption)

-Jadéite de type impérial : une raie à 437 nm et trois fines raies d’absorption dans le rouge à 630, 660 et 690 nm, (Fig 2) indiquant la présence de chrome.

-Jadéite vert sombre : lignes d’absorption à 630, 660 et 690 nm.

-Jadéite vert moyen colorée au chrome : idem

-Jadéite teinte de type C Fig 1 Fig 2 : ligne d’absorption épaisse entre 630 et 690 nm.

Figure 1

Spectroscope à diffraction

Figure 2

Spectroscope à calcite

Les tests de laboratoire

Si les jades de type A et C sont relativement aisés à identifier à l’aide des tests d’identification classiques, il n’en est pas de même pour le jade de type B, qui nécessite des tests effectués en laboratoire.

Le spectromètre infrarouge à transformée de Fourier (FTIR)

La spectroscopie infrarouge est utilisée pour mesurer l’absorption des matériaux dans la partie du spectre électromagnétique occupée par les radiations dans l’infrarouge. Cette zone du spectre est intéressante en raison de l’absorption par les vibrations provoquée par les composantes moléculaires et structurales des matériaux. C’est un instrument particulièrement utile pour détecter le traitement par imprégnation à la résine polymère du jadéite de type B.

Le spectromètre FTIR permet d’obtenir les données spectrales sur un faisceau contenant une combinaison de nombreuses fréquences de la lumière, et l’absorption par le spécimen est mesurée. Ce faisceau est produit à partir d’une source de lumière à large bande, contenant l’ensemble du spectre des longueurs d’onde à mesurer. Cette opération est répétée à de nombreuses reprises pour obtenir un maximum de combinaisons. Une fois toutes les données acquises, toutes ces données sont traitées informatiquement pour calculer, en sens inverse, l’absorption à chaque longueur d’onde. Ce procédé requiert un algorithme, la transformation de Fourier.

Spectromètre infrarouge à transformée de Fourier (Lotus Gemology)

Interprétation des résultats La présence d’un groupe de pics très intenses (forte absorption) entre 2850cm-1 et 3100cm-1 met en évidence une imprégnation à la résine polymère.

(Gemmoraman.com)

Le spectromètre Raman

Le principe repose sur l’absorption par un matériau d’un rayon de très haute énergie, et par la réémission d’une petite quantité d’énergie à un autre niveau. Il permet entre autres d’identifier les substances telles que les teintures, les cires, et les huiles. Le spectromètre Raman permet de distinguer les différents types de jade : jadéite et néphrite, (Fig 1) et les jades traités B et C (Fig 2) Le jade néphrite montrera un pic aux alentours de 3680. Le jade jadéite Fei Cui de type A ne présente pas de pics au-dessus de 1100 cm-1. Le jade jadéite de type B montre une série de pics entre 3000 cm-1 et 1610 cm-1.

Fig 1 : Spectre Raman de jade jadéite et jade néphrite (gemmoraman.com)

Fig 2 : Spectre Raman de jadéite Fei Cui type A et type B (gemmoraman.com)

DiamondView

Les spectroscopies infrarouge à transformée de Fourier et Raman sont les deux méthodes de laboratoire privilégiées visant à identifier les jades traités par imprégnation. Cependant, des tests récents ont mis en évidence la fiabilité de l’instrument DiamondView.

DiamondView (LFG)

Imagerie DiamondView de spécimens de jade jadéite imprégnés (Gem Lab)

A la lumière blanche, on voit que sur les deux échantillons montrent une structure en « toile d’araignée ». (« cobweb ») La lumière aux UV produite par le DiamondView met en évidence cette structure avec une forte fluorescence bleue, indiquant bien le traitement par imprégnation dans les deux spécimens. Ces résultats ont été confirmés par une analyse avec les spectromètres FTIR et Raman. Si des tests plus poussés sont nécessaires pour confirmer l’efficacité de cet instrument, il semblerait que cette méthode se révèle être un moyen simple et rapide d’identification des gemmes traitées par imprégnation.

Conclusion

La valeur du jade ne cesse de s’accroître, et cette tendance ne semble pas fléchir, surtout en Asie (Chine et Corée). De nouvelles techniques de traitement visant à améliorer son apparence et augmenter artificiellement sa valeur progressent constamment. La très grande rareté du jade jadéite, notamment impérial, incite à multiplier des imitations et les traitements de plus en plus sophistiqués. Les instruments de laboratoire tels que la spectroscopie infrarouge ou Raman doivent être systématiquement utilisés dans les cas de pierres ressemblant aux meilleures qualités de jade. La découverte récente de l’efficacité du DiamondView laisse percevoir des espoirs solides dans l’évolution des méthodes d’identification des jades traités.

Jade traité B+C (Eurojade)

BIBLIOGRAPHIE

Jade, Roger Kerverne, Lorenz books, 1995

Jade, des empereurs à l’Art déco, sous la direction de Huei-Chung Tsao, MNAG, 2016

Chinese Jades, Ming Wilson, Victoria & Albert Museum, Far Eastern series, 2004

Wan Bresson, Les Traitements de la jadéite, mémoire du Diplôme d’Université de Gemmologie, 2011

Testing Fei Cui Jade (Jadeite Jade), the Gemmological Association of Hong Kong (GAHK)

Article “Jade” du site du GIA (Research and news)

Article “Color origin of lavender jadeite”, Gems & Gemology, Winter 2012, Vol. 48, n°4, pp. 273-283

Augustin Damour : “Notice et analyse du jade vert. Réunion de cette matière minérale à la famille des Wernérites”, Comptes rendus hebdomadaires de l’Académie des Sciences, vol. 56, 1863, pp. 861-865

Article « Application of the DiamondView in separating impregnated Jadeite”, Larry Tai-An Lai, in Gems & Gemology, Fall 2016, Vol. 52, no 3.

Sites Internet :

Geminterest.com

Gemmo.eu

Gems-plus.com

Eurojade.com

Photos de couverture : Plat ajouré à motif de dragon, Néphrite, Dynastie Lia ou Song, 11e siècle, Musée national du Palais, Taipei

Collier de 27 perles de jadéite impériale, datant de la fin de la Dynastie Qing 1644-1912), Cartier

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